Le vue de chez  t'a Co

 

Un petit 1/4 heure de montée et on atteint le bungalow de T'a Co  tout en bois mais qui a gardé le caractère des maisons de jadis ,  et surtout situé en un lieu  qui domine le village et donne sur la mer infinie et le soleil du soir ,enchâssé dans une verdure exubérante , et de magnifiques cascades où l'on peut se baigner

-" Kaoha " ( bonjour)
évidemment Nat avait déjà étudié des rudiments de Marquisien ...mais comment fait-il celui-là?

-" Kaoha...Mavemai " ( bonjour et bienvenue...)

-..."Memai " ( venez !...içi...)...

.-.."O ai to oe inoa" ( tu t'appelles comment ?)...

-"Nat !"

-"ah ?!  Nat ... c'est joli comme prénom... quel âge à tu ?"

heureusement la conversation se poursuivi dans la langue de Voltaire que Colette parle très bien car elle a fait ses études au collège catho fondée par les Soeur de Cluny sur Hiva Oa  l' île d'à côté que nous visiterons... ne serait-ce que pour faire "les papiers" ...

Déjà au courant par radio... elle nous fit découvrir le gîte... une grande maison en bois dont  nous aurions tout le premier étage
bien sûr pas d'électivité ni d'eau courante... mais bien mieux la cascade...!
 et  elle cuisine simplement : poisson, crustacés et coquillages ...

la vie ici s'écoule tendrement... on y respire facilement...

nous ça nous va !

Nat pressé de prendre sa douche
 

Bien sûr quelques moustiques ... mais pas trop de "nonos" , ces  moucherons dont nous découvrons la piqûre brûlante et  urticante à souhait ...
y z'aiment pas trop l'altitude !...une chance !

Autrement il reste l'Apaisyl... ou le Monoï...  son équivalent local... mais qui sent bon ! lui !!

Il s'appelle Monoï umu hei et est fabriqué d'après t'a Co avec du lait de Coco onctueux, parfumé au bois de Santal,à de la menthe verte, du Jasmin, de la racine de Ginseng, de l'ananas, au basilic doux, avec une pincée de Gardénia, de fleurs de pandanus , d' ylang ylang ..;sans oublier quelques herbes aromatiques dont elle garde le secret ...et qui sont bien sûr les plus importantes...

Reste que c'est délicieux comme odeur et très recommandé pour éloigner les nonos bien sûr...mais aussi pour les massages relaxants... ou sensuels et même pour séduire un ou une amie...

 chouette ! sympa !

Même qu'Igor faisait un peu la gueule.. de pas pouvoir en mettre à cause de ses poils... juste uniquement sur la truffe ...pour pas qu'elle enfle trop et le fasse ressembler à un cochon sauvage : cochons-bois ! qui içi vivent en liberté

L'avait déjà assez de problèmes comme ça Zigo avec les autres chiens errants qui voulaient l'entraîner dans des courses folles... à son âge.. !
y-a- plus de respect  sais -tu ?

Bref nous furent reçus les bras ouvert par cette forte et pourtant encore jeune femme qui fut très heureuse d'accueillir des enfants "popaa" ( étrangers)... ( qui sont toujours d'excellents passe-partout là où nous passons) si rares... et de nous assurer le dîner et le couchage à moindre frais et sans chichi...

Une maison d'un pêcheur du village
 

Dans l'île  tout le monde est d'une même famille  feti'i comme on dit içi ...
 nous en ferions désormais partie...

et nous fîmes bien vite connaissance  de la vraie famille.. des oncles, tantes, neveux ... petits cousins et cousines... toute une joyeuse bande de jolies petites fleurs  ( les filles sont belles içi ..surtout quand elles sont jeunes ...)
Ruaïti ( petite fleur sauvage)   7 ans  et Vaïhere ( eau de l'amour) 13
mon âge ! ... l'âge du mariage en Polynésie ... huuuummm...!
bien avant que les occidentaux  s'en mêlent...

 

mes petites groupies !..;
eh ouaiis les mecs ! tout le monde peut pas en dire autant !

 

Déjà Bougainville  le célèbre navigateur découvrant Tahiti en 1768, associait les femmes du lieu à la déesse Vénus.

"J'ai plusieurs fois été me promener dans l'intérieur. Je me croyais transporté dans le jardin d'Éden : nous parcourions une plaine de gazon couverte de beaux arbres fruitiers et coupée de petites rivières qui entretiennent une fraîcheur délicieuse, sans aucun des inconvénients qu'entraîne l'humidité.
 Un peuple nombreux jouit des trésors que la nature verse à pleines mains sur lui. Nous trouvions des troupes d'hommes et de femmes assises à l'ombre des vergers ; tous nous saluaient avec amitié ; ceux que nous rencontrions dans les chemins se rangeaient à côté pour nous laisser passer ; partout nous voyions régner l'hospitalité, le repos, une joie douce.. et toutes les apparences du bonheur. [...]

 Le caractère de la nation nous a paru être doux et aucune guerre civile, aucune haine particulière, quoique le pays soit divisé en petits cantons qui ont chacun leur seigneur indépendant. Il est probable que les Tahitiens pratiquent entre eux une bonne foi dont ils ne doutent point. Qu'ils soient chez eux ou non, jour ou nuit, les maisons sont ouvertes. Chacun cueille les fruits sur le premier arbre qu'il rencontre, en prend dans la maison où il entre. Il paraîtrait que, pour les choses absolument nécessaires à la vie, il n'y ait point de propriété, et que tout est à tous." (...)

La hauteur des montagnes qui occupent tout l'intérieur de l'île est surprenante, mais  loin d'en rendre l'aspect triste et sauvage, elles servent à l'embellir en variant à chaque pas les points de vue, et présentant de riches passages couverts des plus riches productions de la nature, avec ce désordre dont l'art ne su jamais imiter l'agrément. De là sortent une infinité de petites rivières qui fertilisent le pays et ne servent pas moins à la commodité des habitants qu'à l'ornement des campagnes.
Tout le plat pays, depuis les bords de la mer jusqu'aux montagnes, est consacré aux arbres fruitiers, sous lesquels, comme je l'ai déjà dit, sont bâties les maisons dispersées (...)

L’amour libre et innocent dans une nature paradisiaque enflammait l’imagination des Européens d'alors et, aujourd’hui encore, la vahiné compte beaucoup dans l’attrait touristique . ...
vahiné, femme-fleur, image de la sensualité, celle qui allume l’œil de toutes les personnes des deux sexes...  chevelure étalée et odorante, fleur à l’oreille ou bouquet odorant dans les cheveux, paréo drapé mettant en valeur la peau nacrée grâce au monoï.
( Le paréo, tissu apporté par les premiers bateaux européens  ayant remplacé les vêtements de feuillage et d'écorce...mais n'étant pas traditionnel)

Fleurs portées à l'oreille droite :  célibataire, libre.
Fleurs portées à l'oreille gauche : marié, fiancé ou pris.
Fleurs sur les deux oreilles, vers l'avant : marié mais encore disponible .
Fleurs portées vers l'arrière : disponible de suite immédiatement

 et comme ça à votre avis ?
Moi aussi je la porte comme ça !!!

quand y a pas trop de moustiques ou de nonos bien sûr !!!

 

SUITE

RETOUR