Grâce à nos amis qui nous ont guidé en pirogue nous avons pu sans problème nous glisser sans  problème au travers du dédale des chenaux du récif qui nous séparaient de la mer ...et le vent soufflant l'heure du départ nous nous sommes engagés sur la mer huilée  sans problème le long d'un littoral de rêve dont la contemplation matinale nous aidait à cautériser  un peu nos blessures et  à faire revivre déjà nos plus merveilleux  souvenirs... 

 Mais sans José il y avait à faire sur le bateau... alors il a fallut s'activer pour tout préparer en vue du "passage"

 

 

Au fur et à mesure de notre approche de Colon la côte se fit plus banale et  les "gros culs" métalliques et pollueurs plus nombreux... Et ce n'est que la nuit tombée que nous atteignîmes  l'entrée du Canal avec son éclairage ambré de lampes iodées  ( à cause de la brume des grosses pluies) avec ses grandes digues bordées de sémaphores... des dizaines de bateaux étaient là dans l'attente d'une autorisation pour passer ... ou d'un pilote... masses sombres amarrées à d'énormes bouées  entre lesquelles nous dûmes nous faufiler...

 

"Kalliste ? ...Kalliste ? Kalliste m'entendez-vous ? " grésilla le haut parleur de bord...

Heureusement que  José et Zézou avaient emporté une radio pour nous guider vers le petit embarcadère ...  nous étions assez perdu à vrai dire et Igor aboya joyeusement au son d'une voix familière...
  il était plus de minuit et ils n'étaient pas tranquilles car le port n'est pas sûr... tout comme la ville d'ailleurs . ...
Après avoir accosté on a embarqué prestement tout le matériel ( haussières et défenses) et l'équipage de renfort... et on a dormi quelques heures... deux à peine !

Car à 4 heures José nous réveillait déjà : nous devions aller  nous installer en face du canal pour nous signaler au pilote : pavillons au vent et contact radio en éveil

ça c'est le pavillon G d'attente du pilote

Le ciel commençait lentement à rosir vers l'Est quand soudain  le feu blanc et aveuglant d'une vedette se dirigea vers nous . De la cabine mal éclairée se détacha une grosse silhouette ventripotente  qui sauta à bord sans ménagement l'air renfrogné sous les aboiement de bienvenue d'un Igor étonné d'une telle familiarité .

Il se fit présenter les papiers et autres certificats de passage et de paiement, l'équipage et demanda à inspecter rapidement le navire...

Bilan des courses :Il manquait un adulte......des toilettes confortables...
mais une explication de Zézou et une bouteille de "téquila locale" entre autres boissons apportées par l'équipage annexe depuis Colon  firent taire critiques... et  réserves qui peuvent être très onéreuses ( sans compter la perte de temps !)

 Un "esta biènn ...OK" sonore renvoya alors  la vedette  et dans une odeur mêlée de sueur,  de mazout ,de tabac , de déodorant et de friture il  s'installa à côté de la barre ...un talkie grésillant à la main...

" go head !, forward , 6four knots" pronça-t-il dans un mauvais anglais '"folow the tank !"

Pavillon H : le pilote est à bord

Quelques paroles  libératrices au poste de contrôle qui surveille toute l'activité du port... nous allions passer ...  derrière un énorme porte containeur dont les remous d'hélice nous aspergeaient... faisant danser dangereusement  le Kalliste

 

 

 

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