Jess qui a aussi la fibre cuisinière s'est intéressé plus prosaïquement à la fabrication de la cassave et du couac... deux fabrications de base de la cuisine de tous les jours, l'équivalent du pain et de la purée
épluchage
Il faut d'abord éplucher puis râper les racines du manioc que l'on a
rapporté de l'abatis... dans un panier tressé tenu au front : le catouri
( et c'est lourd)
Râpages et dérapages
puis les placer dans un panier étroit ( une couleuvre) pour presser et enlever le jus toxique qui contient de l'acide prussique ( que l'on garde pour certaines sauces )
Une fois essoré ( 2-3 jours) et sec la pâte est soit cuite en galette sur une grande plaque à crèpe pour obtenir la cassave qui se mange comme du pain ( ulalakan) ou après avoir été séchée sur le "toit"(sissiaka)
soit tamisée et légèrement cuite pour obtenir le couac sorte de
farine qui remplace ou s'ajoute
au riz comme complément de sucres lents avec un plat de viandes ou de poisson
en fait d'après Jess il y a un grand nombre de variétés de cassave et de couac en fonction des proportions de départ et des préparations... mais nos palais occidentaux ne font guère de différences...dommage !
Cuisson et tamisage
Ce qui est
sûr c'est que dès demain il compte bien venir mettre la "main à la pâte" ...ce
qui déclenche l'hilarité de ces dames pour lesquelles chez les wayanas ces
tâches sont dévolues...
mais c'est un "palississi" ...et ne se sent-il pas "bi ?