Tout pouvait se résumer  en trois mots  : Vacuo... laughter... compassion

soit vide, rire, compassion

Nous n'appréhendons que la surface des choses, l' interprétation d'homo sapiens ne sais pas grand chose de la "réalité" même si cette notion est sujette à caution elle même...
cette conception n'est d'ailleurs que propre à notre pensée...
peut-être cette ou ces notions n'ont elles même pas de sens ou sont-elles multiples...?
 peu importe elle sont les vocables , les architectures d'idées nécessaires à notre communication et  à notre pensée...

Mais en quoi celle-ci est-elle plus importante que celle de l'oiseau, du reptile ou du pou d'agouti ?...qui ont eux même une représentation à eux...
qui nous permet de le penser si ce n'est la suffisance de ceux qui se croient si puissants au point de s'octroyer le droit de saccager la planète ?

Les mots , le vocabulaire, les autres nous conditionnent en une pensée résultante de ce que les autres, nos anc^tres disparus ont apporté à nos neurones pour fonctionner
bref homo sapiens n'arrivera jamais vraiment à "comprendre" ce qui l'entoure... ni à fortiori à en ressentir toutes les composantes et toute la diversité...
même si certains : les chamanes, les ermites entre autres, certains êtres ultra sensibles peuvent s'avancer un peu sur ce chemin...

en plus ils continueront à agir hélas... sans en mesurer aucunement ni les conséquences... ni les inconséquences... de leurs actes

Quand on mesure cette relativité des choses et notre somme d'inconnaissance il est bon d'en rire...
de danser la vie et de se moquer de ceux  qui se donnent des airs,
estiment le contraire 
se prennent pour des savants ou des sages ... voire des êtres de génie
 s'acharnant en représentations abstraites et intellectuelles...
 prétendant agir sur l'univers, l'améliorer et finissent par croire à leur raisonnement et s'y enferment en se prennant au sérieux
et trouvent très logique un univers observé et interprété par eux ...
comme c'est le même esprit qui construit et observe il serait dommage qu'il en soit autrement..
s auf en cas de grave schizophrénie

la vie n'est qu'un grand éclat de rire ???
le rire servant a replacer l'humilité et à affirmer notre méconnaissance intrinsèque de créature
...d'oublier notre nature et se donner du plaisir

Par ailleurs quand on mesure notre contingence
on mesure aussi combien  il faut respecter les différences et ce que l'on ne comprend pas , faire preuve de compassion , ne pas froisser ni choquer et s'efforcer d'apporter aide à celui qui souffre, s'avoue faible ou rejeté ...ou suffisant
combien il important de se laver les pieds les uns aux autres suivant la belle image de la mythologie chrétienne

Vide, rire, compassion profonde

Telle était la pensée de Kaïlawa le chamane

Nous ne pouvions dès lors pas partir le soir même. après une telle profondeur de propos où nous étions en plein accord. .
et puis le vieil homme insista tellement  pour que nous restions encore...
D'ailleurs loin d'être un dialogue réservé, chacun de nous eu droit à un entretien particulier qui  pu se poursuivre le lendemain même...

Igor eu les pattes soignées par ce curieux personnage au regard clair de Huskies qui semblait le comprendre de l'intérieur...

Je crois même qu'à entendre les chants monocordes et le son grêle de la flûte tard dans la nuit qui s'élevait dans le silence d'un lac devenu encre qu'aucun cris ni bruit pas même celui d'un moustique ne venait déranger 
il me sembla donc avoir veillé la nuit entière  comme en ces monastères de montagne jadis  en Asie

 

A Chu chow je monte dans une barque et fait la sieste

Somnolence d'après midi impossible à surmonter
Fatigué je m'appuie sur l'oreiller
J'ai du mal à m'endormir

Comment distinguer ?
Je rêve mais est-ce vraiment un rêve ?
J'entends le bruit des hommes et le bruit des flots

 

 

Le pêcheur dans sa barque flotte sur le lac profond
mes yeux l'observent avec attention
Je regarde
Alors  se produit une chose merveilleuse
il se transforme en une oie sauvage solitaire
debout sur un roseau flottant

*

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