Dieu partout et catégories à la façon occidentale
N'a-t-on pas assez reproché à Sri- Bhagav-an-Ramana Maharshi de se laisser « adorer » par la foule, de laisser se prosterner devant lui, etc.
Il m'a suffi d'entrer dans une grotte, d'y demeurer en silence pour être l'objet de gestes similaires
Nous devons comprendre notre peuple, son sens profond du divin.
L'Occidental a établi des classifications minutieuses. Dieu en soi même, Dieu en ses manifestations spirituelles, etc. D'où il distingue avec soin et pédance la latrie, la dulie et les diverses formes de respect religieux.
Ce qui intéresse mon peuple, ce n'est pas le degré de participation au divin de tel ou tel être (être légendaire, puranique, statue, temple, « saint homme », etc.) que le fait même de cette participation.
Srinivasa Ayengar, le brahme vishnouite de Tannirpalli me disait un jour dans le bus -. ce n'est pas à Svamijî en tant qu'individu à part que s'adresse mon anjali [salutation les mains jointes] mais au Seigneur présent en Svamiji.
Mon peuple s'occupe peu de spéculer, « Dieu est là, peu importe comment et à quel titre il y est, mais il est là, aussi je me prosterne et j'adore. »
La multitude des nama-rùpas sous lesquels l'Hindou adore le Dieu unique ne peut embarrasser qu'un Occidental.
L'Hindou lui dans ses mùrtis [images] ne voit que Dieu. Car ici Dieu seul est réel,