A cheval sur le buffle
Il s'en retourne chez lui
Paisiblement
Emmitouflé dans la brume du matin
La mélodie qui s'élève de sa flûte
s'évanouit mélodieusement dans le silence
Chantant et rythmant la mesure
son coeur est plein d'une indicible Joie
Désormais il est l'un de ceux qui savent
Faut-il le dire ?
La lutte a pris fin... il ne soucie plus ni des gains ni des
pertes..
il chante...
comme les oiseaux de la forêt...[1]
Assis sur le buffle il fixe désormais son regard sur les
choses qui ne sont plus pour lui
celles de ce monde...
signifiante d'une autre réalité plus profonde,
plus vaste et plus évanescente aussi
Même si on l'appelle... il ne tournera plus la tête...
on aura beau essayer de le séduire...
nul ,ni rien ne parviendra plus à le retenir...
Le sage désormais rayonne... il est ailleurs... au
dessus des choses...
au delà
et ses actes sont empreints de simplicité, de naturel, de calme et de spontanéité...
et d'harmonie
Certes il se mêle au flot ordinaire de la vie..
.mais il sait qu'il y a l'ailleurs... et
qu'ici n'est que l'apparence...
Pourtant le chemin n'est pas terminé... car l'illusion persiste ...
qui lui fait prendre
le Buffle pour quelque chose d'autre...
de ce qu'il est en Réalité...
[ 1]
on a içi un parallélisme frappant avec l'état
d'enchantement qui imprègne Siegfried dès que celui-ci a tué le
dragon Fafner
Cela permet une lecture plus vaste de cet opéra de Wagner
Lequel auteur a songé longtemps de faire un opéra qui mettrait en
parallèle un héros occidental ( Siegfried ou Parsifal) et un Bodhidharma...
dommage qu'il ai renoncé...