Bonjour frère François,
Alors maintenant je ne sais plus si je dois vous dire " tu" ou te dire " vous"!
Merci beaucoup pour le message, je vous demandais de ne pas me
répondre pour préserver votre besoin de silence.
Ce que je voulais dire, c'est qu'à force de chercher, ça me rendait triste et plein d'amertume.
La prière continue, à répéter le nom de Jésus du matin au soir me rendait triste.
C'est dernièrement, grâce à DIEU, que j'ai compris qu'IL n'était pas l'amour que je me représentais,
IL n'était pas la paix que je croyais ni la joie que je pensais. IL n'était pas tout cela.
A force de vouloir croire qu'IL est comme ci ou comme ça, ça devient comme une représentation qu'on a...
Mais je sais, je ressens que ce n'est toujours pas cela et qu'IL se situe nulle part et partout ( et ça, c'est
grâce à la prière continue : En priant dans la joie comme dans la peine, dans l'espoir comme dans la tristesse,
dans les envies comme dans les calmes plats, alors Dieu est nulle part...quand IL est partout ).
La joie qu'IL me donne est la mienne et non pas un concept. Et cette joie est comme un sourire
dans le coeur qui se forme irrésistiblement sur mon visage. C'est bien sûr assez rare quand ça arrive,
mais je sens que c'est là, c'est à vivre et non à penser.( L'autre jour, dans le train, je regardais les gens
et je leur souriais, c'est comme s'il y avait eu un débloquage, comme s'il n'y avait plus la peur, le besoin
de les cerner, mais juste des gens que je pouvais aborder comme des frères ! ).
Alors, je voulais dire que DIEU est présent et que ce n'est pas la peine de demander quoique ce soit
puisqu'IL sait déja tout. A quoi bon se forcer à penser à telle ou telle chose, à demander telle ou telle chose?
Puisqu'IL est là, à savoir avant moi ce qu'IL est bon de faire. Puisqu'IL sait me réaliser.
Je ne m'endors pas sur ma foi ( qui n'est pas forcément confiante ) mais je sais qu'IL est là.
ça peut paraître bizarre.
Je sais que je n'ai pas fini mon chemin.
J'aimerai aller plus loin avec LUI, pour me libérer des peurs et des illusions.
En allant trop vite, je m'essouffle. Mais j'ai confiance. Il me donne des grâces telles que j'ai envie d'en
connaître plus. Je crois qu'IL sait exactement ce qu'IL fait. Mais IL se vit, pour chacun c'est différent.
Le carême m'a permis de mourir un peu à moi-même, mais je sais que ce n'est pas encore ça.
J'aimerai perdre pied parfois, même si je me sais frileux. Je tâtonne, je cherche...
Je suis certain que c'est tellement simple, mais quel chemin tortueux j'emprunte !!!
Comme s'IL était moi, mais IL ne sera jamais moi.
Pourtant, IL me réalise tellement, je suis LUI au bout de moi-même.
Avant d'en arriver là ( et peut-être faut-il plus qu'une vie ) à quoi dois-je renoncer ?
A quoi mourir, et quand ?
Est-ce que le fait de renoncer à telle chose, même si elle semble ridicule et tellement décalée
par rapport au but que j'aimerai atteindre, me permet de me libérer de façon juste ?
Peut-être qu'un jour, il faudra que je me retire plus longtemps du monde pour ne pas
tomber dans tous les panneaux, parce que je sais que je suis quand même faible et changeant.
On verra bien !
Merci frère François d'être présent.
Ce genre de discussion, je ne l'ai avec personne.
Merci de me parler de mon âme, personne ne le fait.
Parce que c'est là quelque chose d'important pour moi
En union de prière.
Mael