Benedictus et Pax+

Je vous tra
nsmet un message de Régis qui détendra un peu ce milieu de Carême
Qu'il en soit remercié et béni !

Bien fraternellement

ff+


----- Original Message -----
Sent: Thursday, March 07, 2002 9:54 AM
Subject: les Pères du désert


 Un jeune moine était en train de laver sa salade quand un frère
l'aborda qui, voulant le mettre à l'épreuve, lui demanda :
-- Sauras-tu me répéter ce que l'ancien a dit dans l'homélie de ce matin ?
-- Je ne m'en souviens plus, avoua le jeune moine.
-- Pourquoi donc écoutes-tu l'homélie, si tu l'oublies ?
-- Regarde, frère. L'eau lave la salade, cependant elle ne reste pas
dans les feuilles ; pourtant, ma salade est parfaitement lavée !

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J'étais dernièrement à une conférence du père Patrick de Laubier,
théologien de 67 ans, ordonné prêtre l'an passé par le Pape Jean-Paul
II.  Selon lui, notre monde attend la "civilisation de l'amour", c'est
un passage obligé, incontournable, pour aller plus loin, en direction du
Royaume et du retour du Christ.

Lorsque, dans le silence et la solitude, j'envisage des solutions
concrètes... ça me semble si facile. Il suffirait d'aimer... et rien
d'autre ! De tout faire par amour, comme disait sainte Thérèse de
l'Enfant Jésus. De tout faire pour donner du bonheur autour de soi. De
tout faire pour que le sort de chacun s'améliore. Quand se
décideront-ils à commencer, mes frères et mes soeurs les humains ?

Et si je commençais par moi ? Suis-je si habile à rendre heureux les
autres ? Est-ce que je ne pense pas souvent d'abord à moi, à mon confort
personnel, à mes succès, à mon "honneur" ?... Est-ce que je ne suis pas
toujours en train de protéger mes acquis, de veiller sur mon
"patrimoine" ? Est-ce que je suis à l'écoute de mes proches ? Est-ce que
je m'applique à entendre ce qu'ils ne disent pas... pour essayer de les
comprendre, de les aimer, de les aider ?...

Mon Dieu, je suis comme les autres ! Je fais si peu pour qu'advienne la
civilisation de l'amour. Alors, en ce Carême, je pourrais commencer par
ça ! Nous pourrions commencer ensemble, vous et moi. Choisissons une
personne, la plus proche de nous, celle qui est tellement proche qu'on
finit par ne plus la voir ! Et, pendant les 24 heures qui viennent,
soyons plus attentifs que jamais à son bonheur, à ses attentes, à ses
besoins, à ce qui lui manque... Aimons-la, aimons-le, en actes et en
vérité. Et, dans 24 heures, regardons si le monde n'est pas déjà
meilleur, et plus doux, et plus gratifiant ! Allons, haut les coeurs,
l'Amour attend !

Nic

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Benedictus et Pax+

Désolé de troubler peut-être votre Hésychia...
Mais rassurez vous nous redescendons sur terre : au programme de la semaine la Compassion...
J'ai rédigé un petit texte d'introduction et de réflexion...il est bien évident que sur un tel sujet une ou des applications pratiques s'imposent



Compassion

Je préfère ce terme à celui de charité qui a tellement vieilli et  souligne par trop  le geste du donneur à celui à qui il fait l'aumône à celui qui n'a rien... celui qui possède ( ou croit posséder) et qui en fait ne possède rien( ou le croit)..

La compassion certes n'a pas le même sens exactement mais elle indique bien l'idée de partage...de passion avec...de souffrance commune et d'inter-relation entre tous les êtres...avec tout le créé ...
sentiment que nous avons souvent perdu...pour le redécouvrir sous forme d'une science...l'écologie...

mais que les ermites avaient précieusement et pieusement conservé...

Le terme exact à employer serait celui d'agapé qui désigne l'amour- don et aussi l'amour pour rien... 
 l'amour sans retour...et sans satisfaction...
pas même celle d'avoir donné... 
c'est dans ce sens qu'avait été écrit le beau texte de Paul...si tu n'as pas la charité...mais le mot amour est tellement lui aussi faussé... ( vous le retrouverez en suivant le lien)

Dans la tradition bouddhiste le terme compassion est surtout employé à propos des boddhisatvas que nous sommes tous en puissance   ( nous portons tous en nous inconsciemment un corps...un devenir de bouddha...d'éveillé à l'Ultime)  que nous pouvons décider de découvrir ou de réaliser en suivant le chemin de l'Éveil... chemin de transformation pour voir la Réalité telle qu'elle est  et cela non pas forcément pour soi même mais aussi pour le bien être de tous...

on n'est jamais pleinement éveillé tant que tous les êtres ne le sont pas..
on n'est jamais éveillé seul...
c'est une idée forte du bouddhisme du Mahayana ( du grand véhicule)

S'éveiller c'est donc  bien  accéder à un état de conscience qui dépasse l'ego pour s'ouvrir à un Soi...un Soi cosmique ouvert à tous... ( le fameux corps mystique du Christ peut-être de Paul ?)

 Un Soi ouvert à tous les êtres...qui en connaissent aussi à leur façon une partie...( pourquoi le mépriser ?)( pourquoi mépriser l'intellect d'un animal...d'un insecte...d'une plante ?) 
chacun doit réaliser que son corps est une portion du "corps de l'univers"...et pas uniquement celui que nous présente l'ego...
il doit ressentir que si en ce "grand corps cosmique" un seul membre souffre on ne peut pas ne pas souffrir ...
comme on souffre quand un seul de nos membres est malade...
quand une seule personne de notre famille est atteint...
ou un membre de nos compagnons de vie...
 et ce parfois comme si c'était soi même...

 et bien sûr inversement ne pas  connaître de béatitude exclusive sans qu'elle passe dans la joie du regard d'un autre...voire de tous les autres de l'univers qui se réjouissent aussi de cette béatitude là...

Ainsi  les paroles de Bouddha rentrent en résonance avec celles du Nazôréen...
ce qui est réconfortant...
et nous montre qu'il n'y a pas aussi d'autre réalité que la Réalité...simplement différentes manières de la dire..de l'appréhender et de la conçevoir aussi...
et bien des différentes manières de la vivre...toutes porteuses de souffrance...et donc nécessitant la compassion de celui qui en a pris conscience.

Ainsi s'ouvrir aux autres est une façon d'élargir son coeur et son intelligence ...la meilleure façon certainement d'aller au delà de l'ego...à la rencontre du Soi et de l'Ultime...
En vous promenant cette après-midi  pourquoi ne pas imaginer que vous pourriez être ce pigeon qui picore ça et là...et dont les pics que placent les hommes sur les gouttières ont ulcéré les pauvres pattes...ou cette araignée...que vous traitez de poison ou écrasez en toute bonne conscience... ou ce moustique...que vous massacrez sans même y penser...ou ce brin d'herbe que vous aimez tailler pour votre plaisir...
( ce sont d'excellents thèmes de méditation pour la semaine)...
ou cet arbre que l'on abat parce qu'il est trop vieux...

Mais vouloir le bien être de tous à partir de notre moi, de notre ego ( moi je veux!) risque d'être catastrophique pour les autres...des autres qui ne sont plus alors considérés dans leurs altérités mais comme des projections de notre subconscient...ou de notre ombre...
Vouloir le bien d'autrui selon ce que nous considérons être le bonheur  pour nous... est bien difficile...
 ...aussi la compassion ne devrait jamais être centrée uniquement sur le moi...

 Ce n'est pas moi qui aime car le moi par définition ne sait pas aimer VRAIMENT...
, le moi ne cherche qu'à se préserver, à s'auto-satisfaire... à être aimé sans cesse et plus ..et jamais assez...

Seul le Soi en est capable ...seul le Soi est capable de don et de gratuité...
d'où la nécessité de s'ouvrir à une certaine qualité d'être, de conscience et d'amour situé dans notre nature essentielle,
de la découvrir d'abord, puis de la laisser  venir en nous...  
de la laisser grandir cette capacité de don, cette qualité d'éveil...
 pour que naturellement ensuite nous ressentions le vrai désir de donner de manière naturelle et sans effort... et que tous nos actes en soient imprégnés.

C'est encore une fois la méditation qui peut nous conduire à cette sagesse,  à l'amour intelligent et vrai, à la réelle compassion ...
 car faire usage de compassion avec un esprit non clarifié, non pacifié ne peut qu'être nuisible...et fait plus de mal que de bien ...
d'où l'importance  de développer en soi ce que les Pères grecs appelaient  la "nepsis" l'attention vigilante, l'amour éclairé....la clairvoyance...un "certain art de l'attention" ( vous vous souvenez ?)...

La pratique de cette vigilance demande d'avoir l'esprit fluide et  non fixé,
 afin de demeurer dans l'ouvert...
de ne pas avoir des idées toutes faites sur les uns et les autres...
de ne pas fixer la personnalité de l'autre dans des émotions ou dans des  réactions stéréotypées ...
de ne pas coller d'étiquettes mentales sur le frère ou la soeur que l'on côtoie
de ne pas juger...ne pas évaluer...
simplement...
simplement savoir discerner le besoin...ou le non besoin...
sans s'identifier à l'autre non plus... en des fixations sensitives...émotives...affectives ou intellectuelles factices...
simples projections de soi...ou désir de notre ego de se rendre utile...
de se donner bonne conscience...d'obtenir seulement le plaisir de donner...

Il faut apprendre à lâcher ces fixations   bodhiccita ultime...
laisser le flux de la compassion naturelle et vraie s'écouler à travers nous...
ne pas la figer ou  la canaliser dans une forme ou  en une autre...
faire comme si elle ne nous appartenait pas...
ne venait pas de nous..
oublier notre ego

Car la  compassion vraie elle vient de notre être... de notre Soi..de notre vrai "moi"...pas de notre ego
c'est à dire elle vient de Dieu

Un moyen est d'essayer d' échanger son moi avec celui d' autrui... ( l'exemple du pigeon , de l'araignée ou du moustique déjà signalé)
d'accueillir en soi toutes les négativités de l'autre... d'une collectivité ...ou de l'univers
de les emplir en nous comme le ferait une éponge...
 pour les transformer...
comme cela est dit dans le magnifique chant du serviteur souffrant d'Isaïe...

cela permet de faire vivre le salut ( soteria= santé)...santé de l'être...libération...mise au large...

Il ne faut pas non plus oublier nous aussi de presser cette éponge que nous ne pouvons porter seul sans nous abîmer
aussi il ne faut pas oublier de presser cette éponge dans la prière et à travers le don des larmes...
devant l'Ultime...

Nous sommes ce que nous pensons...
 et ce que nous pensons dépend de l'état de notre esprit et de notre conscience
et nos pensées font le monde dans lequel nous vivons...

Sur la voie de la compassion l'attitude de notre esprit est très importante car le monde tel qu'il existe dépend de la façon dont nous le conçevons et l'interprétons.

Changer le monde c'est surtout avant tout changer d'état d'esprit
changer notre façon de le voir...de le conçevoir...

Nous sommes là au coeur de l'Evangile, de la métanoia...
Métanoia c'est aller au delà du "noûs"... au delà de la conscience

convertissez vous...changez de mental...
changez votre interprétation du monde...changez votre façon de voir... changer votre façon de conçevoir !

Changer de regard c'est déjà changer le monde !

Il est très important aussi d'enlever de nous tout ce qui n'est pas nous...
toutes ces mémoires qui se sont rajoutées...
ou ces masques dont nous nous sommes affublés... ou que les autres nous ont affublés ...
ou ces étiquettes qu'ils nous ont collé...
pour retrouver notre vrai nature...notre vrai moi...
notre Soi...le Soi...
le Christ !

Sans cela nous nous contenterons d'aimer... ou d'aider des représentations, des images...
 conformes à nos conceptions limitées à nos mémoires.. à nos conditionnements.
nous mettrons l'autre dans un moule...
celui de nos catégories... de nos classifications mentales...de nos pensées
mais nous ne l'aimerons pas tel qu'il est en Vérité
et nous ne saurons pas le voir en Vérité

la purification du coeur est nécessaire à une vraie compassion
La compassion sera alors aussi la libération de l'être de l'autre...
du Soi de l'autre...
la prise de conscience de ce Soi en lui...

Ce sera laisser couler ce qui émane de l'Être en nous sans rajout, sans crispations ni attachement d'aucune sorte...
sans ajouter surtout encore plus de souffrance à la souffrance...
simplement éponger en silence...
... effacer la peinture du masque du visage de l'autre...
 ... désirant seulement son vrai bonheur ... pas le nôtre...
...pour rien...

 gratuitement pour l'amour de l'être...
 pour laisser être le Vivant en moi...être le Vivant en, lui...
pour accueillir sa souffrance à travers soi...
sans bien sûr la garder... 
et laisser passer à travers soi l'être que nous sommes en vérité...

en un mot il convient de soigner Dieu dans l'autre...
et c'est bien difficile ...

Mais ce sera toute notre méditation et bien sûr de notre action cette semaine plus particulièrement...


N'ayant pas trouvé de texte simple sur la compassion chez les Pères grecs je me suis tourné vers un moine Zen appelé Ryokan et un texte de Lama Rimpoché trouvé sur le Net... il vous aideront certainement et vous montrerons si besoin est l'apport que peuvent fournir les différentes cultures dans le domaine de la foi. et de la spiritualité vraie..

et je vous les envoie dans un courrier annexe sans oublier bien sûr  le Psaume de la semaine
Bonne fin de Carême à tous 
frere francois+

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Ryokan
était un moine zen de l'école de Soto.
Il vivait en ermite à la fin du 18ème siècle ( 1758-1831)
Sa chaumière était construite dans un village du nord de Honshu faisant face à la mer du Japon
Il passait pour un idiot...et on le surnommait le moine au coeur d'enfant...
tant il aimait jouer à la balle ,aux billes ...ou à cache -cache avec eux...
il manquait disait-on de sens commun...
il était cependant aimé et respecté profondément par ses voisins...et il lui suffisait d'apparaitre pour que cessent les querelles et les divergences...

Il incarnait le Zen le plus pur tout en restant simple et modeste
Sous une apparence modeste et naïve il abritait un esprit et un coeur exceptionnel
les actes de sa vie quotidienne étaient emprunt d'élégance et de douceur infinie
le seul faut d'entrer en contact avec lui conférait une impression de purification et d'apaisement
Dans son ermitage il aimait à se tenir en communion avec la nature à l'écart du monde
C'était aussi un calligraphe d'exception et un admirable poète
il est toujours vénéré pour un modèle de sensibilité et de compassion


Une seule larme...

Autour d'lzumosaki, depuis quelques années des villes nouvelles s'étaient développées et le village portuaire connaissait une période de décadence.La vie était difficile 
 Yûshi, le frère cadet de Ryôkan avait dû quitter son poste.
 Il venait de perdre sa femme et ses biens étaient réduits au strict minimum.
 Ryôkan se faisait du souci pour lui et sa famille, et lui écrivait de temps en temps en lui prodiguant quelques conseils.
Yûshi avait un fils, destiné à son tour à prendre un jour sa succession, il s'appelait Manosuke. 
 C' était un adolescent difficile et dans l'entourage de Yûshi certains s'inquiétaient.... 
Ils allèrent voir Ryôkan et lui demandèrent de donner une leçon de bonne conduite à Manosuke.

Touché par le chagrin de son frère et les difficultés de son neveu, Ryôkan décida d'aller leur rendre visite et de faire le voyage...lui qui aimait tant la solitude et son ermitage....Il se rendit donc sur place... Le premier jour, il ne dit rien....

 Le lendemain, les membres de la famille pensèrent: "C'est sûrement aujourd'hui que Rvôkan va dire quelque chose... Mais Ryôkan ne dit rien. 

Le troisième jour, tout le monde attendait un mot de Ryôkan... mais Ryôkan ne dit rien....

Le quatrième jour était le jour du départ ...

Ryokan  salua chacun l'un après l'autre et se dirigea vers la porte pour s'arrêter à l'endroit où l'on remet ses chaussures. ( au Japon on se déchausse toujours avant d'entrer dans une maison)... 

Ryôkan prit ses sandales de paille à la main et dit:
"- Manosuke, excuse-moi de  te déranger, mais peux-tu faire un noeud à ma sandale de paille ?"

Manosuke craignait un peu Ryôkan... et ce qu'il risquait de lui dire,
 mais quand il entendit la voix douce de son oncle, il répondit :

« Oui !  Bien sûr mon oncle...j'arrive ! ».

Manosuke s'installa face à Ryôkan pour saisir les bouts de corde de paille...et  il sentit soudain sur sa nuque quelque chose de mouillé.

 Il leva les yeux et vit le regard de Ryôkan... et, sur sa joue, une larme qui brillait.
 
Manosuke acheva de nouer le lacet de paille... Ryôkan se leva et sans un mot, s'éloigna....

On dit que cette larme a permis à Manosuke de se transformer.

En tout cas à partir de ce moment-là, son attitude a changé.
 Les gens du village ont commencé à le respecter et finalement il a pu faire une jolie carrière  lui aussi dans le village...

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Ai go: Paroles d'amour

« Quand l'on dit des paroles d'amour en présence d'êtres vivants, ce qui est le plus important,, c'est de laisser surgir les mots d'amour vrai qui se sont réftéchis au fond d'un coeur de compassion, vaste et généreux.
 Les paroles violoentes sont tout à fait à l'opposé des paroles d'amour.

Dans la vie en société, on demande avec politesse des nouvelles de la santé d'autrui.
 Dans la voie bouddhiste, on conseille de prendre aussi soin de soi-même et on exprime sa piété filiale.
Quand en état de compassion, on s'adresse à un être vivant avec la même douceur que si l'on s'adressait à un nourrisson, nos paroles sont des paroles d'amour-vrai.

Il est bon de faire l'éloge de l'homme vertueux et d'avoir pitié de l'homme sans vertu.

Les paroles d'amour vrai peuvent augmenter si l'on aime les prononcer.
 Alors surgiront des mots d'amour inattendus et inconnus de nous.

 Pendant toute notre existence, avec la force de notre volonté, il faut prononcer des paroles d'amour vrai, d'amour donné sans retour.... De génération en génération,, d' existence en existence, ne jamais abandonner mais toujours prononcer des mots d'amour-vrai et de compassion...

 Grâce à cette racine de mots d'amour, les ennemis se réconcilient et les hommes sages et vertueux rendent la paix possible.

Quand quelqu'un reçoit directement des paroles d'amour vrai ou de compassion, son visage s'éclaire de joie et son coeur de contentement.

Quand les paroles d'amour -vrai ou de compassion sont reçues indirectement, en l'absence de la personne qui les a prononcée, elles se gravent éternellement dans le corps et l 'esprit.

La semence d'un coeur d'amour-vrai  est dans le coeur de compassion et c'est ce coeur d'amour qui donne naissance aux paroles d'amour.

Sachez qu'il y a dans les paroles d'amour assez de force pour  aire tourner les astres du ciel »

( In Contes Zen Ryokan...le moine au coeur d'enfant editions : Le Courrier du Livre)

 

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La compassion, c'est la vie. 

La raison de notre présence en ce monde est précisément la compassion, l'amour, la bonté. Sans compassion, nous n'aurions pas la possibilité de développer cette bonté aimante qui est le sens véritable de notre vie.
Tous les êtres éprouvent le désir du bonheur et cherchent à éviter la peine et la souffrance. Pour cette raison, nous devons partager notre bonheur et même plus : nous partager nous-mêmes avec les autre. Sans cette notion de partage, il n'y a ni bonté, ni compassion.
Quelles que soient leurs croyances, tous les êtres, y compris les animaux, même le plus petit insecte, ont cette aspiration au bonheur. Cette aspiration nous permet d'avoir ce sens du partage de nous-mêmes qui est le fondement de notre amour et de notre bonté.
   Il y a deux approches pour mettre en pratique cette idée d'amour, de compassion et de partage :

- La première méthode consiste à identifier nos besoins, nos souhaits, à nous poser la question du bonheur et de la souffrance pour nous-mêmes. Une fois que nous avons compris que nous désirons le bonheur sans souffrance pour nous-mêmes, nous comprenons que tous les autres, quels qu'ils soient, fonctionnent de la même manière. Ils ont ce même besoin de bonheur, ils ont ce même désir d'éviter la souffrance.

- La deuxième méthode pour apprendre à pratiquer la compassion est de penser que toutes choses sont transitoires et impermanentes. Par cette réflexion très aiguë et très puissante, nous comprenons alors que la structure même de notre vie est l'impermanence. Tout d'abord, il nous faut prendre conscience, de manière détendue, que tout change. Le temps, l'age des personnes, les saisons, nos humeurs, nos pensées, etc... tout change. En même temps nous prenons conscience que nous sommes toujours en train de courir après quelque chose : après l'argent, les amis, après différentes choses... Cela est vrai pour tous les êtres, y compris les animaux, y compris les insectes, tout le monde court après quelque chose, ne serait-ce que le sens du bonheur.

Qu'obtenons-nous de cette course effrénée ? De manière évidente nous pouvons obtenir de l'argent, des amis, ou autre chose, mais en réalité de manière subtile, nous n'obtenons rien du tout. Le temps passe dans cette course qui ne nous mène nulle part, dans cette poursuite stérile, alors que notre monde individuel va bientôt se terminer. A partir de cette réflexion nous développons une certaine compassion, non seulement vis-à-vis des autres, mais une compassion qui s'applique aussi à nous.
   Ma propre expérience me fait penser que vous devez apprendre à avoir de la compassion pour vous-même, à vous aimer vous-mêmes. Cela ne signifie pas que vous deviez prendre soin de vous de manière égoïste, ou que vous deviez en arriver à développer un certain orgueil. Si cela se produisait, ce serait le signe d'une incompréhension. Cela signifie que de manière pure et authentique, vous devez avoir une certaine compassion vis-à-vis de votre propre vie et du temps qui passe pour vous. Vous devez prendre conscience du temps qui s'écoule dans votre existence, du temps qu'il vous reste à vivre, du temps que vous avez jusqu'à présent gaspillé. En partant de vous-même, vous aurez une compréhension non intellectuelle, plus claire, plus sensible, plus forte que si vous partiez de l'observation des autres.
   De nombreux pratiquants qui comprennent la nécessité de l'amour et la compassion, en tant que point essentiel des enseignements et essaient de les pratiquer, n'y arrivent pas. Pourquoi ? Parce qu'ils ne réussissent pas tout d'abord à s'aimer eux-mêmes. Ils essaient d'aimer et leur amour part sur des chemins de traverse, ou même s'il part dans la bonne direction, il reste limité. Cet amour et cette compassion restent partiels et ne peuvent jamais leur apporter une pleine satisfaction dans leur pratique de l'amour et de la compassion.
Prenons, par exemple, quelqu'un qui aime une autre personne, ou quelqu'un qui a de l'amour pour nous tous qui sommes ici. Cet amour va rester  limité, il ne pourra jamais devenir aussi vaste que l'espace. Pourquoi? Si l'on suppose que parmi les personnes que nous aimons, quelqu'un a fait quelque chose à notre encontre qui n'est pas très bien, qu'allons nous faire? Nous allons nous mettre en colère, ou bien nous laisserons tomber la personne, ne pouvant l'aimer davantage. C'est parce que nous ne nous aimons pas nous-même véritablement, n'ayant pas vraiment compris nos propres aspirations. Donc si l'on veut vraiment pratiquer l'amour et la compassion, il est très important d'abord de s'aimer soi-même, d'avoir ce sens du partage qui est fondé sur la compréhension de nos propres besoins.
   L'amour d'une manière générale, ordinaire ou non, doit nous inspirer beaucoup de respect, nous devons le comprendre et l'apprécier, avec un sens de profonde gratitude. L'amour est toujours respectable dans tous les cas. Toutefois dans notre amour ordinaire, il y a comme une sorte de défaut technique : un attachement fort et naif à la forme. Ce défaut, nous pouvons le voir assez facilement. Lorsqu'une personne témoigne de l'amour à une autre personne, cet amour va d'abord porter sur la forme, sur ce qui est superficiel : l'apparence, l'activité, la condition sociale etc. Il y a aussi d'autres aspects qui interviennent, mais les trois points-clés sur lesquels nous nous fondons sont l'apparence, l'activité et la position sociale. Ces bases erronées sont notre fondement de notre amour pour les autres.
Malheureusement, c'est la manière de vivre ou de survivre dans ce monde. Nous devons avoir une bonne apparence, une position sociale nous permettant de plaire aux autres, une activité nous permettant d'etre reconnus, respecté par les autres. Ceci est fort regrettable ! C'est ainsi que fonctionne le monde. La plupart d'entre nous ne savons pas véritablement aimer d'amour, nous savons simplement aimer ce qui est à la surface.
   En raison de l'impermanence, notre apparence actuelle ne peut être maintenue, notre aspect ne sera pas toujours agréable, notre position sociale n'est pas non plus quelque chose qui peut être conservée définitivement. Quand l'apparence change, lorsque par exemple nous vieillissons, l'amour, la compassion, la gentillesse s'en vont aussi... Supposez que vous ayez vu un ami qui vieillisse, son apparence va changer, sans doute sa vue va baisser, sa force physique va décliner alors peut-être votre amour et votre gentillesse pour lui vont aussi s'affaiblir. Dans ce cas, il n'y a vraiment ni amour profond ni bonté profonde, mais un amour limité par les apparences.
Lorsque la situation se détériore, par exemple à cause de la maladie ou de la vieillesse ou lorsque notre notre niveau de vie se dégrade, nous réalisons que tout ce pourquoi on nous aimait ayant disparu, l'amour des autres disparaît en même temps, parce que c'est un amour qui s'adresse à l'image, à la surface, et non à l'être  lui-même. Le véritable amour, c'est l'amour qui s'adresse à l'amour, de l'esprit à l'esprit. Quand je dis de l'esprit à l'esprit, je ne parle pas de méditation, comme par exemple ces yogis qui peuvent communiquer simplement entre eux par la pensée, mais simplement d'un amour plein de tendresse qui va véritablement vers l'esprit de la personne.

Malheureusement nous travaillons continuellement à présenter une image de nous même. Plusieurs fois par jour, nous vérifions devant le miroir si notre image est bonne. Même si nous n'avons pas beaucoup d'argent, nous simulons un compte en banque bien fourni ; tout ceci pour l'apparence. Pourquoi ? Parce que cette bonne apparence va susciter l'amour des autres. Cela montre bien que notre époque manque considérablement d'amour réel, elle produit un amour fondé sur l'apparence, un type d'amour très limité.
   Donc le trait caractéristique de notre époque, ce grand manque d'amour est chose très triste. Bien sur, moi aussi j'aime ce qui est beau. Mais quand je vois l'effort fourni par certaines personnes pour présenter une belle image d'elles-mêmes, je comprends en même temps que celles-ci ont besoin fondamentalement de quelque chose : elles ont besoin d'être reconnues, d'être aimées.
   Il y a cinq ou dix ans, le maquillage était une chose réservée aux femmes. Maintenant on voit de plus en plus que les hommes eux aussi se maquillent. J'ai l'impression que même eux en ont besoin pour survivre en ce monde, pour susciter l'amitié et l'amour des autres. Cela est vraiment très triste. Peut-être pouvez-vous l'interpréter comme le signe d'une certaine civilisation, et dans un sens ce n'est pas faux, néanmoins c'est très certainement un signe de la faiblesse d'amour dans le monde d'aujourd'hui. C'est quelque chose qui rend triste !
   Je voudrais vous demander de pratiquer à partir de ce qui vient d'être dit, pratiquer simplement dans le sens de réfléchir à ce qui a été dit,  de le reprendre dans votre esprit, et c'est cela même pratiquer dans ce cas. Y réfléchir, voir ce que vous pouvez en tirer pour vous-même est important, et nous pouvons espérer ensemble qu'un jour ce monde sera plein d'amour comme les fleurs qui éclosent à la floraison.


(
texte de Lama Rimpoché trouvé sur le Net)


Le Psaume a mâchouiller cette semaineest le Psaume 103


Excellente semaine à tous
nous nous retrouvons vendredi ou samedi pour méditer sur la communion et le partage

En Carême fraternel avec vous tous

ff+

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Merci tout d'abord à Frère François pour ses magnifiques textes de méditations et à vous tous et toutes qui vous êtes réunis sur ce site pour que nous puissions vivre ensemble ce carême 2002.
Nous voilà déjà dans la 3ème semaine !
Je vous écris depuis la Guadeloupe. Dans notre diocèse l'entrée effective (imposition des Cendres) s'est faîte le vendredi 15 février, car le mercredi des cendres c'était encore le carnaval.
Pour ma part, j'ai l'impression de ne pas toujours arriver à faire silence en moi-même, et surtout il m'arrive très souvent de me laisser submerger par les difficultés que je rencontre depuis un certain temps dans ma vie professionnelle.
Avec un groupe d'ami(es), nous nous retrouvons une fois par semaine afin de réfléchir à la lumière des textes et à l'aide du questionnaire communiqués sur le thème suivant : en ce temps de carême, vivons du Christ ressuscité en luttant contre "les forces de mort".
Si vous le souhaitez, je peux vous faire parvenir les éléments de réflexion.
 
Je vais vous laisser sur une petite méditation :
 
Seigneur les mots que tu nous dis, nous bouleversent, nous interpellent, nous dérangent même.
Mais tu es le maître de l'impossible. Fais de nous des chrétiens comme il faut, humbles, fraternels, aimants, soucieux l'un de l'autre.
Chaque fois que nous quittons ta main, rattrapes nous et remets nous sur le droit chemin. Permets que nous acceptions nos croix, pour notre purification...
Pardonnes nous nos erreurs passées et présentes, ne tiens pas compte de nos fautes. Seigneur regardes notre bonne volonté, nos timides efforts.
 
Union de prières
 
Nicole

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Dans un e-mail daté du 08/03/02 09:15:31 Europe de l'Ouest, carlier.jeanclaude@skynet.be a écrit :


Rude le chemin de cette troisième semaine! Des sommets aux profondeurs.... quel grand écart!
A force de parler d'ombres (sans les nier), n'oublie-t-on pas la lumière?
A force de parler de péché (ou de ne plus en parler), n'oublie-t-on pas la grâce?
Même si tu nous conduis, frère François, je me perds un peu dans le dédale du conscient, du subconscient,
de l'inconscient. Le chemin de soi à soi, de soi aux autres, de soi à l'Autre, n'est-il pas plus simple?
N'est-ce pas Jésus qui vient à notre rencontre avec des mots de tous les jours?
"Je suis la lumière, je suis le chemin, je suis l'amour". Disant cela, ne me dit-il: "tu es" c'est-à-dire "tu comptes pour
moi".... Cette reconnaissance n'est-elle pas la foi-confiance-fidélité? Cette part de "féminité" qui nous rend capables
de Dieu au-delà de trop(?) de raisonnements.
Voilà, humblement, ce que je peux partager, en cette heure, sur ce chemin de carême où je me sens porté
par le Seigneur et par les autres. Je contemple chaque jour la croix, les petites bougies et prie les prénoms qui défilent.
                                                                                Jean-Claude



Benedictus et Pax+

Merci de ta lettre qui permet de bien préciser les choses:

- Loin de moi de vouloir tout compliquer, simplement le Carême est une période d'efforts, cela vaut aussi pour la compréhension, des choses et des concepts qu'il nous faut affiner même si ils sont en fait inatteignables par la seule raison

-C'est bien de garder une foi simple...mais un jour vient où elle ne suffit plus...soit devant un incrédule qui te questionneras...soit en lisant des ouvrages ( ils sont de plus en plus nombreux) qui te montrerons combien les images de la foi sont fragiles historiquement et réellement...

-Enfin arrivera un jour  hélas où des événements  te déstabiliseront ...et tu auras alors le choix soit à t'agripper à des images auxquelles tu ne croiras plus vraiment et t'enfermer derrières elles en t'agrippant comme à une bouée de sauvetage et cela en disant que ça doit être vrai quand même c(est à dire en abandonnant tout sens critique au prétextes que d'autres doivent avoir raison ou sont plus intelligents que toi...c'est ainsi que fonctionnent les sectes de tout poils
soit de tout rejeter et de te retrouver nu repoussant ces années illusoires où tu t'étais trompé...où on t'avait trompé...

Alors je voulais simplement essayer de te montrer  qu'il y avait des voies pour marcher derrière les images, les symboles, les archétypes...quitter ces rêveries ces phantasmes où des "grands frères" viennent tout arranger comme les fées de la belle époque...ou de "douces mamans" viendraient calmer nos bobos...comme quand c'était vrai...bref pour s'engager vers une foi adulte, chemin dur et aride certes...mais tellement enrichissant...qui permet de découvrir tous les trésors de l'humanité et du monde créé sans fard et sans illusions...

...un peu comme quand on devient adulte on sort du monde magique des fées et du père Noël pour observer des merveilles plus matures et plus grandioses aussi
comme disait St Augustin  les enfants ont besoin de lait...mais pour les adultes ils faut des nourritures autres...

Mais encore une fois je ne veux rien brusquer..;sachez que cela existe...pour le jour où ...
et sans crispation aucune ..sachez continuer votre route à vous...à votre rythme...en traçant votre chemin à vous...et sachant qu'un sommet existe et qu'il vaut le voyage...

Bonne suite de Carême

Bien fraternellement en communion de prière

frere francois+

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J'étais dernièrement à une conférence du père Patrick de Laubier,
théologien de 67 ans, ordonné prêtre l'an passé par le Pape Jean-Paul
II.  Selon lui, notre monde attend la "civilisation de l'amour", c'est
un passage obligé, incontournable, pour aller plus loin, en direction du
Royaume et du retour du Christ.

Lorsque, dans le silence et la solitude, j'envisage des solutions
concrètes... ça me semble si facile. Il suffirait d'aimer... et rien
d'autre ! De tout faire par amour, comme disait sainte Thérèse de
l'Enfant Jésus. De tout faire pour donner du bonheur autour de soi. De
tout faire pour que le sort de chacun s'améliore. Quand se
décideront-ils à commencer, mes frères et mes soeurs les humains ?

Et si je commençais par moi ? Suis-je si habile à rendre heureux les
autres ? Est-ce que je ne pense pas souvent d'abord à moi, à mon confort
personnel, à mes succès, à mon "honneur" ?... Est-ce que je ne suis pas
toujours en train de protéger mes acquis, de veiller sur mon
"patrimoine" ? Est-ce que je suis à l'écoute de mes proches ? Est-ce que
je m'applique à entendre ce qu'ils ne disent pas... pour essayer de les
comprendre, de les aimer, de les aider ?...

Mon Dieu, je suis comme les autres ! Je fais si peu pour qu'advienne la
civilisation de l'amour. Alors, en ce Carême, je pourrais commencer par
ça ! Nous pourrions commencer ensemble, vous et moi. Choisissons une
personne, la plus proche de nous, celle qui est tellement proche qu'on
finit par ne plus la voir ! Et, pendant les 24 heures qui viennent,
soyons plus attentifs que jamais à son bonheur, à ses attentes, à ses
besoins, à ce qui lui manque... Aimons-la, aimons-le, en actes et en
vérité. Et, dans 24 heures, regardons si le monde n'est pas déjà
meilleur, et plus doux, et plus gratifiant ! Allons, haut les coeurs,
l'Amour attend !

Nic
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Comme nous nous adressons à Jésus pour lui demander ce dont nous avons besoin pour continuer notre route derrière Lui , où selon , à ses côtés , ci-joint une lettre que Jésus aurait pu ou pourrait nous écrire malgré toute la bonne volonté que nous avons déployée au cours de ces trois semaines . Personnellement , je pense qu'Il a dû essayer de me joindre et que j'ai de temps en temps oublier de me mettre à son écoute , ou avoir oublier de me brancher sur sa ligne de téléphone . 

LETTRE DE JÉSUS

Cher ami, comment vas-tu?

Il fallait que je t'envoie un mot pour te dire combien je t'aime et je me soucie de toi.

Je t'ai vu hier quand tu parlais à tes amis.  J'ai attendu toute la journée en espérant que tu me parlerais aussi.  Quand vint le soir, je te donnai un coucher de soleil pour terminer ta journée, et une brise fraîche pour te reposer... et j'attendis. 

Tu n'es jamais venu. 

Oh! oui, ça m'a fait mal, mais je t'aime quand même parce que je suis ton ami. La nuit dernière, je t'ai vu t'endormir et j'ai désiré toucher ton front. Alors j'ai répandu un rayon de lune sur ton oreiller et ton visage.  J'attendis encore, voulant venir près de toi pour te parler.  J'ai tellement de présents pour toi.  Tu te réveillas tard et partis précipitamment pour travailler.  Mes larmes étaient dans la pluie.

Aujourd'hui, tu as l'air tellement triste, tellement seul, ça me brise le coeur parce que je comprends.

Mes amis aussi m'ont laissé tomber et m'ont laissé très souvent.  

Mais je t'aime.

J'essaie de te le dire par le ciel bleu et par la tendre herbe verte.  Je le murmure dans les feuilles des arbres, et le transpire dans les couleurs des fleurs.  Je te le crie dans les ruisseaux des montagnes et je donne aux oiseaux des chansons d'amour à chanter.  Je t'habille de la chaleur du soleil et aromatise l'air du parfum de la nature.  Mon amour pour toi est plus profond que l'océan et plus grand que le plus grand désir ou besoin dans ta tête.  Oh, si seulement tu savais comme je veux te parler et marcher avec toi!  Nous pourrions consacrer une éternité ensemble au paradis.

Je sais que c'est difficile sur cette terre, je le sais vraiment!  Je veux que tu rencontres mon Père; Lui aussi veut t'aider.

Appelle-moi... demande-moi... parle-moi.  Oh! s'il te plait, ne m'oublie pas, j'ai tellement de choses à partager avec toi.

Mais vois-tu, je ne m'imposerai pas, tu es libre de me choisir. 

C'est ta décision. 

Je t'ai choisi à cause de cela, j'attendrai... parce que je t'aime!

Ton ami, Jésus.

(Auteur inconnu)

Oui , Jésus , c'est vers Toi , que je désire marcher , mais il y a tellement d'embûches sur mon chemin , des routes qui me mène vers des choses plus faciles à atteindre , ta route est dure , elle est monte vers les cimes , certes tout est très beau vu de loin , mais que d'efforts , que de larmes , que de peines pour y arriver. Et puis il y a toute ces choses matérielles , que je peux si facilement acquérir , sans trop d'efforts , parfois , il suffit simplement de regarder ces publicités qui remplissent ma boîte aux lettres , et puis .......... il y a aussi tant et tant d'excuses que je trouve pour éviter de faire un effort .

Vierge Marie , Vous nous avez donné un grand frère exigeant , aidez-nous à l'écouter , à faire tout ce qu'il attend de nous pour que son règne arrive et que notre monde devienne tellement plus beau , plus humain , plus fraternel à vivre .Qu'il nous donne comme à l'aveugle , la lumière pour voir ce qui est le plus important dans nos vies , et que nous puissions toujours et à jamais chanter ses louanges . Je souhaitais partager cette réflexion avec vous tous et je compte beaucoup sur vos prières , comme vous vous pouvez compter sur les miennes

 Gilberte.

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Merci à vous tous qui m'aidez à vivre ce Carême dans la foi.Les thèmes que nous abordons constituent une bonne progression vers une vision plus claire pour moi de la charité chrétienne.
Ma prière ira ce soir aux soeurs et frères souffrants,je viens d'en avoir un exemple ce jour avec un collègue, dont la fille est tombée gravement malade, et cela me fait prendre conscience encore plus de la relative valeur des choses et de l'impermanence dont parlait justement Frère François.
Bon Carême à tous, vos messages sont très enrichissants et m'aident beaucoup dans ma progression.
Claude 12-03-02
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Frère François, je vous renouvelle ici mes remerciements pour l'aide que vous nous transmettez, à la mesure de chacun. Je salue chaleureusement toutes et tous de notre humble groupe de prières, et je vous le souhaite, d'attention portée à l'essentiel. A l'évocation des dernières ligne de votre introduction, Frère François, "laisser passer à travers soi ...", je ne puis m'empêcher de penser à ce texte que j'ai trouvé un jour sur votre site : sur les bords du lac Maerotis... Je ne me souviens plus très bien, qui sont cette communauté de personnes, aux premiers siècles, de notre ère ; ces êtres humains qui pratiquaient un art particulier, une "médecine" ... le texte n'en parle pas, mais cela ne m'étonnerait pas qu'il fussent appréciés des gens des villages alentours, rencontres discrètes pourtant si "présentes", gestes qui aident, paroles secourables.Cet art ne repose-t-il pas lui aussi sur la compassion ?

Fabrice 12-03-02

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Oui tout à fait il s'agit des Thérapeutes qui son cités par Philon d'Alexandrie ...et qui sont à l'origine des premières communautés monastiques....
certaines étant des regroupements d'ermites ( laures)...

On les  soupçonne même d'avoir leurs origines bien avant le christianisme...un christianisme d'avant le Christ en quelque sorte...de personnes qui éveillées à la découverte du Soi en eux ( sans avoir besoin de le nommer du nom de Christ) savaient le mettre en contact ou le diffuser à leur manière par le rayonnement de leur être et bien sûr par la compassion...et cela sans philosophie, ni théologie...et encore moins de livres saints... simplement au souffle de l'Esprit.
Certains ont même soupçonné le Nazôréen d'avoir fréquenté de telles communautés...dont certaines se référaient au Judaïsmes et sont mieux connus ( les Esséniens)
Mais comme leurs écrits étaient rares...et que l'on s'en doute ils "dérangeaient" un peu ceux qui préfèrent vivre suivant des normes sociales plus strictes ils sont peu connus...mais on peut comprendre de l'intérieur leur spiritualité...
de tels groupes existent dans le bouddhisme et l'Hindouïsme et même l'Islam...

Merci de votre remarque

et bonne suite de Carême

ff+

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Ma prière s'adresse aux êtres vivants malades et aux frères et soeurs qui vivent dans l'angoisse de la solitude et de l'insécurité (de l'emploi en particulier). Que l'ESPRIT SAINT leur vienne en aide pour surmonter leurs épreuves et vivre avec.
Claude

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