On a manqué de prêtres pour la Messe de 
minuit
vendredi 16 janvier 2004. 
Les Eglises perdent des fidèles et manquent de personnel.
La moitié des paroisses catholiques n'ont plus de curé.
Chez les protestants, la pénurie de pasteurs se profile également. 
Avec la fête de Noël, les églises, pour une fois, se remplissent. Le rite 
séculaire se répète, mais, dans le même temps, on prend conscience de la 
difficile situation des Eglises officielles. 
La crise des vocations se fait sentir et la « holding céleste » a bien du mal à 
recruter son personnel terrestre. La situation est particulièrement dure pour 
l'Eglise catholique. Les prêtres sont devenus rares. 
On ne veut pas dramatiser. « Il est vrai que beaucoup de petites paroisses ne 
disposent plus de curé, mais, pour le moment, l'Eglise parvient à assurer ses 
services », relève le secrétaire général de la Conférence des évêques de France.
On ne peut cependant pas nier l'évidence. Près de la moitié des paroisses 
catholiques n'ont pas de curé. C'est la raison pour laquelle de nombreuses 
tâches sont confiées à des laïcs, dont beaucoup de femmes. 
Mais, dans l'Eglise catholique, sacerdoce et assistance paroissiale sont 
strictement séparés. Ce qui crée de plus en plus de difficultés. 
En novembre, la base des catholiques a osé remettre en question les fondements 
du sacerdoce. Certains synodes qui invitent les laïcs à s'exprimer sur la 
gestion de l'Eglise ont voté des résolutions révolutionnaires à l'égard du 
Vatican. 
Des catholiques ont officiellement demandé l'abolition du célibat des prêtres et 
l'admission des femmes derrière l'autel. Ils attendent de ce changement un 
réveil de la foi. 
Mais cette ardeur a été immédiatement freinée par la Conférence épiscopale : « 
les évêques partagent les préoccupations des synodes, mais les questions 
soulevées doivent être réglées au sein de l'Eglise universelle ». Bref, une 
façon de rappeler que c'est bien au Vatican qu'il appartient de définir les 
règles. 
Pour l'heure, la solution au manque de prêtres a pour nom « communion pastorale 
». Avec ce système, un prêtre s'occupe de plusieurs paroisses avec des 
assistants. 
Ainsi, lors des grandes fêtes comme Noël, les prêtres sont condamnés à célébrer 
plusieurs messes en un jour. Un véritable marathon ! 
Le reste de l'année, de nombreuses communautés catholiques continueront à 
écouter les sermons de laïcs et à communier avec des hosties consacrées 
périodiquement par un prêtre. 
Confrontés au même problème d'effectif, les protestants ont pris le taureau par 
les cornes. Ils ont choisi cette période de l'Avent pour se faire mieux 
connaître. 
Ainsi les jeunes sont invités à découvrir le métier de pasteur. Par ailleurs, 
les facultés de théologie des différentes universités ouvrent leurs portes. 
Ce faisant, on entend réagir à une sécularisation qui gagne les milieux 
protestants. Ainsi, à Bâle, la moitié de la population n'est plus inscrite 
auprès de l'Eglise. 
Parallèlement, le désir de consacrer sa vie à la communauté ne semble pas 
particulièrement vif. Et ce, bien que les « ministres de la parole » protestants 
puissent se marier et ne soient pas investis de la fonction sacramentale exigée 
par le catholicisme. 
« D'ici à 2012, dans le seul canton de Vaud en Suisse, il manquera plus de 60 
pasteurs sur environ 360 », déclare le responsable de la formation pastorale 
pour la Suisse romande. 
Les trous peuvent encore être comblés grâce aux candidats étrangers. 
Aujourd'hui, dans certains cantons sur 20 nouveaux pasteurs engagés, 12 
proviennent d'Allemagne de France et d'Italie. 
Le manque de personnel est un symptôme qui met en évidence la difficile 
situation des Eglises traditionnelles. 
« Il ne s'agit pas d'une question limitée à l'Eglise catholique et au célibat 
des prêtres, mais d'un phénomène de fond. Il manque une identification avec le 
message évangélique et avec la vie ecclésiastique. » 
« Mais le besoin de spiritualité est plus présent que jamais », déclarent 
quelques responsables désireux de garder l'anonymat. 
Et l'on invoque aussi le succès rencontré par des sectes d'inspiration plus ou 
moins chrétienne. L'action lancée ces dernières semaines vise donc à réveiller 
l'intérêt des jeunes pour la foi en ouvrant de nouvelles voies. 
L'Eglise catholique n'entend pas non plus rester les bras croisés face aux 
couvents et séminaires qui se vident. « En 2005, il est question d'une année de 
la vocation murmure -t-on dans les coulisses lambrissées et poussiéreuses de la 
Machine... 
On peut donc légitimement s'interroger sur ce qui se passe 
dans le diocèse de Valence et plus particulièrement à Léoncel où l'on maintient 
un prêtre ( qui cache certainement quelquechose ? ou en sait trop ?...oui que 
l'on ne sait où cacher ?) pour moins de 15 pratiquants...et 1 messe par semaine 
! ! !...et qui plus est "bidon !"
Voir en ligne : Abbaye de Léoncel.