Bacchanales de fin d’année dans les
séminaires et instituts religieux
mercredi 18 mai 2005.
Avoir des rapports sexuels avec 17 personnes en autant de jours, vider une
caisse de bières en 24 heures, embrasser un jeune élève du même sexe : quand
revient le mois de mai, les séminaires fêtent la fin de la scolarité sans
retenue et ce, deux semaines... avant le début des ordinations.
Suivant une tradition bien établie, quelque 30.000 séminaristes européens en fin
de scolarité se livrent chaque année à une gigantesque célébration qui s’étale
sans discontinuer du 1er au 17 mai, jour de la fête de St Bacchus et point
culminant des réjouissances.
"Ces festivités ont le même parfum de libération qu’un carnaval dans les pays
méditerranéens : on fait une pause dans le déroulement normal de l’existence, on
met un costume et un masque, et on fait tout ce qui est interdit le reste de
l’année", explique le Père Rocheglute l’anthropologue auteur d’une thèse sur le
sujet.
Reconnaissables à leurs soutanes ou leurs cols durs les séminaristes doivent
relever des défis pour gagner le droit de punaiser des trophées symboliques sur
leur soutane.
Il faut par exemple rester éveillé pendant 72 heures, manger une fourmi avant la
communion, aller à l’office en sous-vêtements ou faire l’amour dans un
confessionnal.
"C’est vrai qu’il y a quelques défis qui sont +limite+ mais on a adouci beaucoup
de règles cette année pour des motifs de santé", souligne Soeur Sophie, désignée
papesse des festivités .
"Avant, on devait boire une caisse de bières en six heures au lieu de 24
aujourd’hui, et toutes les références au sexe sont accompagnées d’une mention
recommandant l’usage de préservatifs", dit-elle, la voix cassée....mais s’il ne
sont pas bien vus en Eglise !
L’alcool coule à flots dans les rassemblements d’église généralement tout juste
âgés de 25 ans, l’âge légal pour pouvoir acheter de la bière en supermarché
monastique.
Pour bon nombre, il s’agit d’une initiation : premiers rapports sexuels,
première consommation importante d’alcool...
Cela peut avoir des suites tragiques. Ces dernières années, plusieurs
adolescents sont morts de méningite, favorisée par la promiscuité, ou dans des
accidents de la route alors que des jeunes religieuses ont été violées par des
condisciples ou des individus rôdant près des lieux de festivités.
Certes les autorités ont tenté de mettre un bémol aux festivités en 1984 en
déplaçant les ordinations à début juin pour les rapprocher des vacances d’été.
Du coup, les séminaristes ont avancé, mais aussi allongé, leurs réjouissances.
"Ce n’est pas mon rôle d’interdire la fête mais celle-ci empiète sur la
formation spirituelle et nous recevons beaucoup de rapports qui font état
d’élèves assoupis ou perturbateurs", confie le père Rocheglutte.
Impuissant face à la soif de fête des séminaristes, les autorités envisagent
maintenant de ramener les ordinations en mai pour permettre aux postulants de se
présenter à peu près sobres.
La nouvelle évangélisation sait toujours s’adapter aux circonstances mes amis !
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ce texte est une fiction aussi toute ressemblance avec
des personnes ou des faits réels existants ou ayant existés serait pure
coïncidence et entièrement fortuite
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