Âme soeur virtuelle pour les religieux et prêtres
lundi 23 août 2004.


VATICAN (EAP) - Il faut passer du temps avec elle, lui offrir des fleurs et des mots doux pour lui faire plaisir... Mais il faut se contenter de la regarder sur l’écran d’un téléphone portable et de l’entendre parler de temps à autres : elle, c’est une petite amie virtuelle qui est préparée par une entreprise de Hong Kong suite à une commande du Vatican qui cherche par tous les moyens à contre balancer la solitude des prêtres et religieux voués au célibat...et qui ont une tendance de plus en plus marquée à opter soit vers des dérives condamnables et dont la presse s’est fait abondamment l’écho, soit à abandonner leur fonction...ou ne plus y venir...ce qui pose l’épineux problème du manque de prêtres.

Cette relation amoureuse virtuelle avec une jeune femme créée par ordinateur, qui reprend l’idée de l’animal électronique Tamagotchi, serait donc une solution, destiné aux prêtres détenteurs de téléphones portables de 3e génération, capables d’échanger des fichiers vidéo dont on pourrait munir chaque prêtre ou religieux en même temps que son missel et son cilice à son ordination

Une jeune femme chaste et habillée ( pour ne pas laisser prise à la tentation de la chair) apparaîtra dans de petits dessins animés sur les écrans des téléphones. Pour conserver son amour, il faudra lui envoyer des mots doux et même des cadeaux : des bouquets ou des diamants, qui, s’ils sont virtuels, seront tout de même réellement facturés à l’utilisateur....Les autorités vaticanes pensent qu’ainsi les prêtres verront à quel "enfer" ils ont échappé.

Si le prêtre n’est pas suffisamment attentif, la jeune femme se sentira négligée et refusera de lui parler. Si elle se sent comblée, la relation virtuelle passera à un niveau supérieur du jeu. Bien sûr les relations sexuelles ne sont pas prévues....il faura se contenter d’astiquer son missel ou son pied de lit ! [1]

L’entreprise Clérical Life prévoit de proposer le flirt virtuel en anglais, coréen et japonais, et dans un an, une version avec un petit ami virtuel destiné aux religieuses... Les mauvaises langues ne diront plus ainsi que l’Eglise est misogyne, d’autant que l’appareil sera doté d’un vibrateur et pourra ainsi servir de vibro-masseur ( ma soeur)aux heures de repos pour en augmenter les charmes

Un petit bémol cependant :pour l’instant, aucun opérateur de téléphone mobile ne s’est encore déclaré prêt à utiliser ce service.

En tout cas la nouvelle évangélisation n’arrêtera pas de nous étonner les amis !


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ce texte est une fiction, toute ressemblance avec des faits ou des personnes existantes ou ayant existés serait pure coïncidence et fortuite

[1] Une manie de vieux garçon
Moi j’ai pris l’habitude
D’agrémenter ma solitude
Aux accents de cette chanson


Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand je pense à Felicie
Je bande aussi
Quand je pense à Léonore
Mon dieu je bande encore
Mais quand je pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça ne se commande pas.

C’est une mâle ritournelle
Cette antienne virile
Qui retentit dans la guérite
De la vaillante sentinelle.

Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand je pense à Felicie
Je bande aussi
Quand je pense à Léonore
Mon dieu je bande encore
Mais quand je pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça ne se commande pas.

Afin de tromper son cafard
De voir la vie moins terne
Tout en veillant sur sa lanterne
Chante ainsi le gardien de phare

Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand je pense à Felicie
Je bande aussi
Quand je pense à Léonore
Mon dieu je bande encore
Mais quand je pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça ne se commande pas.

Après la prière du soir
Comme il est un peu triste
Chante ainsi le séminariste
A genoux sur son reposoire.

Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand je pense à Felicie
Je bande aussi
Quand je pense à Léonore
Mon dieu je bande encore
Mais quand je pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça ne se commande pas.

A l’Étoile où j’étais venu
Pour ranimer la flamme
J’entendis émus jusqu’au larmes
La voix du soldat inconnu.

Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand je pense à Felicie
Je bande aussi
Quand je pense à Léonore
Mon dieu je bande encore
Mais quand je pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça ne se commande pas.

Et je vais mettre un point final
A ce chant salutaire
En suggérant au solitaire
D’en faire un hymne national.

Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand je pense à Felicie
Je bande aussi
Quand je pense à Léonore
Mon dieu je bande encore
Mais quand je pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça ne se commande pas.

Georges Brassens




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