Mariage homosexuel : Mgr Monpère en slip devant l’Inquisition
vendredi 25 juin 2004.


BORDEAUX (EAP) - Une semaine après leur mariage très controversé à Bègles (Gironde), Stéphane et Bertrand ont été convoqués devant le tribunal de la Très Sainte Inquisition de Bordeaux afin d’examiner la validité de leur union, contestée par le Vatican et détecter d’éventuelles germes d’hérésie ou de sorcellerie potentielles qui ont été dénoncées par de "bons chrétiens"

Stéphane et Bertrand devront se présenter le 29 juin, à 14H00, devant les juges.

Cette convocation est la conséquence du dépôt, vendredi, par le Grand Inquisiteur Mgr Eymerich, d’"une requête en assignation à jour fixe", procédure accélérée permettant d’obtenir du président du tribunal de la Très Sainte Inquisition une date d’audience très proche et donc l’annulation dans un bref délai du premier mariage jamais célébré en France entre deux hommes.

Avant le mariage, à la demande de Mgr Pernod archevêque de Bordeaux et Président du Conseil des évêques de France, le légat du pape avait fait connaître son opposition, contraire selon lui à l’évangile et au code de l’Eglise qui ne permet pas d’unir deux personnes de même sexe.

Malgré la polémique, l’évêque de Bègles, Mgr Monpère avait maintenu la cérémonie, le Vatican engageant aussitôt après une "procédure de sanction" contre lui. L’élu risque une suspension de ses fonctions...voire une excommunication.

Le 29 juin, les deux époux seront défendus par leur avocat, Me Caroline Mercery, qui devrait faire valoir notamment que le code de l’Eglise et l’esprit de l’Evangile n’imposent pas expressément une condition de différence de sexes. "Ce qui n’est pas interdit est permis", estiment les avocats du couple qui s’en réfèrent à la pensée du Nazaréen.

Par ailleurs, selon eux, l’Eglise a un droit d’opposition seulement pour les cas où il pourrait demander la nullité du mariage. Or, les cas d’empêchement au mariage sont clairement listés, et aucune condition légale ne fait référence à la différence des sexes, selon l’avocat .De plus ce n’est pas dans l’esprit de l’évangile.

Le débat s’est donc déplacé sur le fond et sur la référence à l’évangile, ce à quoi tenait Mgr Monpère qui a martelé durant toute la polémique qu’il n’appartenait pas à l’autorité ecclésiale de dire le droit mais aux théologiens et exégètes, au cours d’un débat contradictoire.

En cas de jugement défavorable, les nouveaux mariés ont déjà dit qu’ils utiliseraient toutes les voies de recours pour faire reconnaître leur union, et qu’ils étaient prêts à aller "à genoux jusqu’à Rome" pour faire entendre leur voix.

L’issue de la bataille juridique est dorénavant très attendue. En effet, certains prélats et prêtres se sont déclarés favorables au mariage homosexuel mais se refusent à en célébrer alors que des demandes ont été déposées.

C’est le cas notamment à Lyon, où deux hommes, Bruno et Gérald, ont émis le voeu de se marier. Mais Mgr Barbaresque le médiatique archevêque de la ville spécialiste de l’exégèse de Tintin et de la sexualité du Professeur Tournesol et de la Castafiore, estime que "l’état actuel de l’Eglise interdit" le mariage homosexuel.

En attendant,trois évêques ont déposé une requête devant la Commission de défense de la Doctrine et de la Foi présidée par Mgr Razesinger afin que soit "clarifié l’accès au mariage des couples de personnes de même sexe".

Par ailleurs la Conférence des évêques de France a rejeté vendredi la demande de suspension de l’arrêté de suspension pour un mois des fonctions de Mgr Monpère.

"Les avocats vont faire appel le plus tôt possible de cette décision, devant le Saint Père", a précisé à l’EAP le directeur de cabinet de Mgr Monpère,le Père Dumerle.

Les évêques de France ont estimé que l’urgence de suspendre l’arrêté de suspension de Mgr Monpère n’était pas suffisamment motivée, ce que contestent les avocats du prélat de Bègles. Le tribunal de la Commission ne se prononcera sur le fond de l’affaire que dans un délai de six mois à un an, alors que la suspension, effective depuis jeudi, sera exécutée depuis longtemps.

Mgr Monpère, qui estime cette suspension "disproportionnée, infamante et scandaleuse", a déposé un recours en annulation pour excès de pouvoir. La sanction ayant été prononcée par le légat du St Père Mgr de Vilpain après la célébration du mariage .

En signe de protestation Mgr Monpère s’est présenté mercredi en slip blanc devant le légat du Pape Mgr de Vilpain afin de dénoncer le retrait de sa crosse et de sa mitre lors de sa suspension a constaté l’Erémétic Associated Press présente sur place.

Mgr Monpère, n’a pas supporté que les gens du bras séculier de l’Inquisition lui ôtent sa crosse et sa mitre, pour raisons de sécurité. En signe de protestation, il a enlevé publiquement son pantalon. C’est donc en slip blanc, chaussettes noires,chemise blanche, jambes de même couleur, et entre deux enfants de coeur, qu’il a attendu l’arrivée du Légat.

Au terme d’une explication houleuse avec ce dernier qui a duré une quinzaine de minutes,Mgr Monpère est entré en l’état vers 15h40 avec son avocate dans la cathédrale de Bordeaux. Après une courte oraison en raison de la température peu agréable il a pu déposer librement et s’expliquer devant le tribunal Inquisitorial. Celui-ci l’ayant astreint à résidence surveillée prendra une décision dans les prochaines semaines et étudiera s’il convient d’appliquer la torture afin de s’assurer de la sincérité du prélat

Pour plus de précisions on se référera à l’intéressante interview de Mgr Eymerich sur les méthodes de la très sainte Inquisition et les peines encourues en cas de comportement hérétique avéré


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ce texte est une fiction, toute ressemblance avec des faits ou des personnes existantes ou ayant existés serait pure coïncidence et fortuite




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