Mgr Monpère se consacre à l’action pour
la validité du mariage gay
lundi 12 juillet 2004.
BEGLES, 9 juil 2004 (EAP)Mgr Monpère a décidé de laisser tomber le combat
juridique qu’il menait devant les tribunaux de la très Sainte Inquisition après
avoir été suspendu de ses fonctions d’évêque de Bègles pour avoir célébré le
premier mariage d’homosexuels en France, préférant se consacrer dorénavant à
l’action concernant la validité de cette union.
Mgr Monpère a annoncé sa décision vendredi, quelques heures après que le
Tribunal de la Très Sainte Inquisition siégeant à Bordeaux eut rejeté sa requête
visant à obtenir l’annulation de sa suspension d’un mois infligée par l’autorité
ecclésiastique, après qu’il eut marié le 5 juin Stéphane et Bertrand.
Le Tribunal a notamment considéré que "la transgression, par Mgr Monpère, de
l’opposition à mariage formée par le légat du Pape en personne constitue un
motif suffisant pour fonder la sanction". Une sanction qui "n’est entachée
d’aucune erreur manifeste d’appréciation".
Le Conseil des évêques de France, puis le Conseil de la Commission des Cultes,
avaient déjà rejeté un précédent recours de l’évêque béglais, demandant la
suspension de l’exécution de la sanction.
Des sanctions "de pur conformisme ecclésial", aux yeux de Mgr Monpère, qui a
décidé de "ne pas s’acharner" et de "ne pas exercer de nouveau recours", dans la
mesure où il retrouvera sa mitre et sa crosse d’évêque dans une dizaine de
jours.
"Ce qui est beaucoup plus important à mes yeux, a précisé Mgr. Monpère, c’est de
mener une bataille de fond", concernant la validité du mariage aux regard de
l’évangile, "jusque devant la commission de la Doctrine de la Foi de Mgr
Razesinger".
Le Tribunal de ’inquisition de Bordeaux s’est penché sur la question fin juin.
Dans la droite ligne de la requête en nullité déposée à la demande du prélat, le
grand Inquisiteur a soutenu que le mariage n’était pas conforme au code de
l’Eglise, qui "à de multiples endroits, parle du mari et de la femme".
A l’opposé, les avocats du couple avaient plaidé qu’aucun article du code
n’interdisait le mariage de deux personnes du même sexe, qu’aucun texte ne
définissait le mariage "comme l’union d’un homme et d’une femme" et que la
"différence de sexe" ne figurait pas parmi les causes de nullité prévues par la
loi.
La décision du Tribunal est attendue le 27 juillet. Si la nullité du mariage
devait être prononcée, "nous irions devant la Cour d’appel, puis la Cour de
cassation, puis devant la Commission Vaticane de la Doctrine de la Foi, a répété
Mgr Monpère.
Une stratégie que l’évêque béglais - ainsi que les deux époux - envisageaient
dès l’annonce de la célébration du mariage. Et c’est d’ailleurs sur cette
Commission que reposent leurs espoirs, car, a rappelé Mgr Monpère, celle-ci sera
"obligée de faire du droit comparé et de regarder ce qui se passe dans l’Eglise
en Belgique ou en Hollande" notamment, où l’union entre deux personnes de même
sexe est autorisée.
"La Commission a pour habitude de s’aligner sur ce qui est le plus favorable à
l’égalité des droits et donc nous devrions obtenir gain de cause", a indiqué Mgr
Monpère.
Rappelant qu’il mène son combat au nom de "la conquête des libertés", Mgr.
Monpère a fustigé une "justice vaticane du deux poids-deux mesures".
"Nous sommes dans un pays où il semblerait que l’on protège ceux qui pratiquent
la délinquance d’Eglise comme à Valence ou à
Léoncel et qu’on condamne ceux qui cherchent l’intérêt général et l’égalité
des droits. Ce n’est pas bon pour l’Eglise", a-t-il conclu en reposant la
question "Qu’est-ce que Jésus aurait fait devant une telle demande d’union ?
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ce texte est une fiction, toute ressemblance avec des
faits ou des personnes existantes ou ayant existés serait pure coïncidence et
fortuite
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