Karl Lagerfeld va dessiner des vêtements pour la bonneterie St martin
vendredi 9 juillet 2004.


EAP (AFP) - Le couturier allemand Karl Lagerfeld et la mercerie St Martin le groupe de confection religieuse bien connu annoncent officiellement leur collaboration pour la saison 2005.

"Karl Lagerfeld signera un groupe d’environ 30 modèles réalisés et distribués par la mercerie sous la griffe +Karl Lagerfeld for St Martin", précise le texte. Il s’agit essentiellement de modèles et d’accessoires féminins mais il y aura également quelques éléments masculins, a indiqué par ailleurs le service de presse parisien de la chaîne de magasins de prêt-à-porter.

"Chacun a eu la même idée de son côté. Moi j’étais fasciné par ce qu’ils font depuis longtemps et eux apparemment étaient intéressés par ce que je représente", explique Karl Lagerfeld, cité dans le communiqué.

La ligne "Karl Lagerfeld for St Martin" sera disponible dans la plupart des magasins de la chaine à partir de la mi-novembre.

"C’est à la fois passionnant et motivant de travailler avec Karl Lagerfeld et surtout d’avoir la possibilité de proposer à nos clients cette collection tout à fait unique", se réjouit de son côté Soeur Margueritte, responsable du design la célèbre mercerie.

Il s’agit de la troisième collaboration extérieure au monde de la haute couture et du prêt-à-porter de luxe du couturier allemand, après Wolford (collants) et Diesel (jeans).

La mercerie catholique jusqu’alors faisait appel aux plus grands noms de la mode ou du grand écran uniquement pour ses campagnes publicitaires, Cindy Crawford, Claudia Schiffer, Naomi Campbell et Johnny Depp ayant déjà posé pour elle.

Fondé en 1947 par le Père Personne, et propriété aujourd’hui de l’Eglise de France,la mercerie St Martin possède quelque 950 boutiques en France et dans le monde et réalise un chiffre d’affaires de 55 milliards de 6 milliards d’euros, 2003).

Avec volants, plissés, frous-frous, liens et découpes, les tenues de bain présentées par la Mercerie se recomposent à l’envi, pour matinées sur sable chaud ou grands soirs.

Trop foncé, trop couvrant, le maillot de bain ecclésiastique métamorphose trop souvent son propriétaire en nageur de l’Est, version d’avant la chute du Mur.

Trop petit, trop flashy, le voilà en bimbo de télé-réalité qui se serait trompée de plage ou de casting. C’est dire si le choix de ce mini-vêtement confine souvent au casse-tête au moment d’accompagner une troupe scoute, un pélerinage à Lourdes ou une colonie de vacances mixte

Il faudrait glisser au moins trois tenues dans sa valise.

Le "nageur" pour se jeter à l’eau, le bikini sensuel pour lézarder sur la plage et le une-pièce moulant ou le string, chic et griffé, à porter sous une jupe ou un pantalon flou, un verre de champagne à la main, les soirs de réception avec Mgr l’évêque.

L’écclésistique s’en tient encore à un maillot et demi par an. Pourtant, avec 17 millions de pièces vendues en 2003, le marché a crû de 11 % en un an.

"Le premier plaisir du maillot de bain, c’est de rêver de sable blond", déclare le Père Missif, chef des ventes de la Mercerie

"Ce vêtement de plage se doit aujourd’hui d’être un bel objet et, porté avec un bijou et des souliers, le moyen de se positionner socialement." Sentiment de luxe, envie de dolce vita : la panoplie complète du vacancier - bain-de-soleil, tongs, lunettes noires et cabas surdimensionnés - arpente le bitume des cités au moindre rayon de soleil....sans oublier l’inévitable petite croix portée non ostensiblement ;..et le bréviaire

Après le bikini et le monokini, voici venir le "citikini" (raccourci de cité et de bikini), disent les experts en tendance. Rien de moins qu’un art de vivre à la plage qui déferle dans la rue ensoleillée. "Les vacances courtes et les sports nautiques, tel le surf, sont à la mode : la panoplie balnéaire devient une pièce maîtresse du vestiaire", souligne Soeur Chantal, la responsable mode du Salon Lyon Mode City qui réunira, du 4 au 6 septembre, 470 marques de balnéaire, contre 350 un an auparavant.

Les rédacteurs de mode qui avaient bravé la pluie pour rejoindre mercredi le hangar des ateliers, aux portes de Paris, ont été éblouis par la lumière artificielle d’une blancheur intense se reflétant sur le décor immaculé fait de boîtes géantes à l’effigie de la marque ecclésiale....et de Sainte Thérèse.

A peine arrivées, les invitées en tailleur de tweed se sont frayé un chemin sur les marches de l’impeccable podium briqué jusqu’au dernier moment par une troupe d’assistants zélés de bénévoles de l’Emmanuel et des "folklolari".

L’actrice britannique Elizabeth Hurley, en jeans et blouse blanche dégageant les épaules, a regardé avec attention les modèles surgis d’une porte dérobée en tailleurs de laine et robes de satin délicat portés superposés.

Au son de la chanson de U2 "Staring at the Sun" ("En regardant le soleil"), les jeunes femmes en majorité religieuses ou charismatiques consacrées à l’oeil bordé d’épais faux-cils noirs entouré d’un halo de fard à paupière blanc, ont effeuillé leur tenue, découvrant qui une robe de cocktail sous un manteau de tweed s’arrêtant au genou, qui un caraco sous un blazer....toutes signées d’une petite croix.

"Ainsi, les choses sont faciles à assortir les unes avec les autres", a expliqué Karl Lagerfeld, les doigts emprisonnés dans une multitude de grosses bagues, après le défilé....et qui faisaiernt ressembler ses mains à celle d’un prélat

Le concept de "seconde peau" est également de mise le soir, un voile de mousseline adoucissant des robes de fine dentelle portées très près du corps.

Le top model roux britannique Lily Cole, que l’on dit prêt à succéder à la célèbre Kate Moss, était impressionnante dans une robe à jupon ballon recouverte d’un voile de dentelle noire....pour les périodes de Carème

Aux commandes désormais de la maison , Karl Lagerfeld est allé à l’essentiel, démontrant une fois encore que, finalement, rien n’est plus élégant qu’une petite veste noire à col et poignets blancs.

En fin de défilé, un orchestre a surgi ainsi qu’un autel pour une courte célébration , ainsi qu’un buffet immaculé offert aux chanceux invités....après la communion

Ainsi désormais nos religieuses et religieux ne manqueront pas d’allure, espérons cependant que si la coquille est belle l’intérieur ne sera pas trop vide...car la nouvelle évangélisation ne saurait devenir une coquille vide mes amis !


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ce texte est une fiction, toute ressemblance avec des faits ou des personnes existantes ou ayant existés serait pure coïncidence et fortuite




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