" Chipe -calotte" ce nouveau jeu qui met le clergé sur les dents
vendredi 7 novembre 2003.



ROME (EAP)- Les évêques et prêtres en séjour à Rome sont sur les dents depuis qu'un groupe de jeunes charismatiques adeptes du canular ont inventé un nouveau jeu appelé "Chipe calotte", dont l'enjeu est leur couvre-chef.

Le jeu consiste à s'approcher d'un religieux, lui retirer la calotte de la tête et réussir ensuite à prendre la fuite sans se faire attraper, explique le quotidien Osservatore Romano, reportage photographique à l'appui.

Un système sophistiqué de points a été mis en place et disponible sur Internet pour honorer les plus beaux exploits : dans un "double catch", il faut s'emparer d'un seul coup de la calotte d'une même couleur de deux religieux, alors qu'un "triple catch" récompense la prise de trois calottes différentes dans la même journée, celle d'un prêtre, celle d'un évêque et celle d'un cardinal.

Bien sûr suivant la difficulté le barème des points est plus ou moins élevé : un point pour la calotte noire ou grise d'un prêtre ou d'un moine, 10 pour celle violette d'un évêque, 50 pour la calotte rouge d'un cardinal.

Un classement est établi et des primes remis au vainqueur par Golias et la presse satyrique religieuse deux fois par an.

Monseigneur Barbarin nouvel archevêque de Lyon a fait récemment les frais de ce nouveau jeux lors de son ordination cardinalice à Rome et a du se faire prêter en urgence la calotte d'un collègue ( ce qui ne fut pas facile !) cette dernière trop grande faillit tomber aux pieds du Saint Père lors de son agenouillement pour la remise de l'anneau et ce devant les caméras du monde entier

Jusqu'à présent, la garde suisse Vaticane n'a pas encore entamé d'enquête faute d'éléments concret et de plainte a commenté son porte-parole, le Père Alonzo. "Aucun religieux ne s'empresse d'avouer qu'il s'est fait voler sa calotte".

Tête décoiffée, l'homme d'Eglise se retrouve comme nu et vulnérable et doit immédiatement retourner là où il réside pour se munir d'un nouveau couvre-chef, ajoute le porte-parole.

Ce jeu à l'adrénaline garantie comporte des risques pour ses adeptes, qui vont d'une amende à une peine jusqu'à deux ans de prison pour vol, a ajouté le Père Alonzo.

On murmure que plusieurs calottes papales blanches ont été dérobées lors des assoupissements de sa sainteté pendant les cérémonies ; leur barème fixé 1000 points assurant un avantage décisif au nouveau propriétaire.

Le classement des 6 derniers mois montre un net avantage pour la communauté de l'Emmanuel dont le grand Gourou Hervé Marie Catto totaliserait plus de 2500 points dont une calotte papale, plusieurs dizaines de calottes de prêtres et même des cornettes et voiles de religieuses qui ne sont pas d'ailleurs comptabilisables.

Il serait suivi de près par le trop célèbre Père di Folca avec 2350 points qui aurait même réussi l'exploit de dérober un slip d'évêque brodé ( qui lui non plus ne figure pas au barème)

Par contre ceux qui par mégarde dérobent des kippa juives sont mis à l'amende ( -10 points) pour n'avoir pas su faire la différence et malgré la protestation de certains affirmant que voler une kipppa à un juif était bien plus difficile que de dérober celle d'un évêque. Cependant les organisateurs de l'épreuve ont peur d'être taxé d'anti-sémitisme et d'encourir de lourdes peines.

Des contrôles réguliers sont faits par ailleurs sur les stocks des merceries et passementeries religieuses pour s'assurer que les calottes ne puissent pas être achetées indûment par le commun des mortels de manière à fausser le jeu...mais on signale cependant le développement récent d'un trafic de contrefaçons d'origine chinoise qui pourraient fausser le jeu.

Dès le début de l'année prochaine les organisateurs pensent intégrer dans leur classement les barrettes, les mitres et même les casques des soldats de la garde pontificale.

(à suivre donc...)



PS Ce texte est une fiction, toute ressemblance avec des faits réels ou des personnes existants ou ayant existés seraient purement fortuits